Ce congrès, "le plus important de la filière agricole européenne cette année", souligne François-Gilles Le Theule, directeur de Maïz'Europ', basée près de Pau (sud), a surtout pour objectif de présenter les forces et les faiblesses de chaque bassin mondial de production, des diverses politiques nationales dans cette filière, voire de leur absence, comme en Argentine, et les positions de chaque pays producteur au sein de l'OMC.
Pour les professionnels du maïs, selon M. Le Theule, les grands rendez-vous à venir sont nombreux et parfois très proches : dès l'automne, révision à mi-parcours de la politique agricole commune européenne, suivie du traitement au niveau européen des contingents d'importation, puis, en 2003 et 2004, le "millenium round" de l'OMC.
Des échéances importantes aussi pour la France, qui, avec 25.180 hectares cultivés en 2001, représente 86 % de la production européenne de maïs doux.
Le congrès fera aussi le point sur l'état du marché après la campagne 2001/2002, marquée par l'arrivée en force dans l'Union européenne des céréales originaires de la Mer noire, notamment d'Ukraine.
Selon Maïz'Europ', en maïs, comme en blé, "l'offre mondiale est largement inférieure à la demande". Sur le marché mondial, les Etats-Unis vont récolter cette année 226 millions de tonnes, soit 16 millions de tonnes de moins qu'en 2001, alors que dans l'Union, la récolte devrait rester sensiblement identique à celle de l'an dernier avec 39,4 milions de tonnes, dont 15,8 millions pour la France.
Les débats, qui s'achèveront le 19 septembre par une intervention du ministre français de l'Agriculture Hervé Gaymard, auront pour cadre le Palais Beaumont à Pau, mais aussi une "plate-forme plein champs" de six hectares installée à Montardon, siège de Maiz'Europ'près de Pau, qui présentera les différentes méthodes de production d'un maïs "culturellement correct dans un environnement plus concurrentiel".
Sur ces six hectares, conçus comme une sorte de catalogue - quelque 400 des 800 variétés de maïs existantes y ont été plantées - les professionnels pourront entre autre comparer le maïs le plus précoce et le maïs le plus tardif de France, voir la manière dont le maïs est cultivé en différents points du monde : irrigation en Europe du Sud, maïs-fourrage en Belgique, cuture extensive en Hongrie.
Les Américains présenteront aussi leur maïs, mais, soulignent les organisateurs, pas de transgénique, dont ils sont pourtant les pionniers. |